La fin des vacances sur les routes
J’attendais le compte rendu de Philippe sur le périple des 3 pyrénéens ou encore celui de Edern dans sa traversée du grand ouest de l’Europe jusqu’à la Catalogne, mais nos lecteurs attendent des nouvelles (et c’est bien normal). Voici donc le mien sur notre étape route de samedi matin (à la fraiche), avec Jean-Luc, Philippe, Gérard, Jon et Guillaume.
Pour cette 1ère sortie pour Jon et moi et sortie de progression pour Jean-Luc, nous avons opté pour une reprise en douceur avec les 30 premiers km à une moyenne de 27km/h. Puis sous l’impulsion d’un Gérard généreux dans ses relais nous avons fait croitre cette moyenne à 28km/h au bout de 60 km.
- Qui rentre direct? Qui continue pour accompagner Gérard vers Gouvieux?
- Moi je reste avec vous si vous ne roulez pas trop vite!
Jean-Luc atteint ses limites mais continue… Il a bien progressé, profite de l’abris que lui offre notre petit peloton et s’accroche! Mais il ne sait pas que 2 faux plats descendant nous attendent et que nous y avons l’habitude de tutoyer les 40km/h :
– Mortefontaine -> Thiers
– Mongresin -> Chantilly
Il ne s’agit pas de l’écoeurer mais au contraire de lui montrer que lui aussi peut rouler à 40!
Bref, je le préviens avant les 2 parties de manivelle, il saute dans ma roue et je l’emmène. En dehors il reste en troisième position, la plus rentable (voir ci dessous), tant et si bien que la moyenne culmine à 29km/h au km 80.
Nous sommes tous crevés et nous nous effondrons sur les 10 derniers km…
La 3ème place, la meilleur?
J’en profite pour détailler le principe de l’aspiration en ligne (pas en peloton) en cyclisme sur route avec le vent de face ou de dos :
C’est bien connu, le 1er de la file fait le plus d’effort, il prend le vent. Derrière c’est d’autant facile que l’on a de cyclistes devant soi, voir ci dessous l’effort qu’il reste à fournir en fonction de l’abri dont on bénéficie :
Cependant, en pratique, même si le 1er de cordée a une allure constante, plus on a de cyclistes devant soi plus on subit des à-coups, liés aux inattentions de chacun et aux aléas du terrain (virage, cote,…). De ce fait à l’extrême on peut se retrouver 1er d’une 2ème ligne et devoir boucher le trou et donc prendre encore plus de vent que si l’on était devant…
Bref un conseil pour débutant ou lorsque l’on a besoin de se ménager :
- Annoncer que l’on ne prendra pas de relai
- Demander à ce que l’allure se fasse sans accélération brusque
- Se positionner en 3 ou 4ème position en fonction de la taille du groupe pour bénéficier de l’aspiration sans subir les à-coups
- Participer à la prise de relai en fin de parcours lorsque vos camarades commencent à faiblir pour leur renvoyer l’ascenseur…