Loup y es-tu ?

En ce magnifique (ou presque) vendredi soir du 1er Mai, nous nous sommes retrouvés chez Patrick pour célébrer la traditionnelle fête du VTT. Malgré d’innombrables défections, tels 3 chevaliers d’Arc, Roland Patrick et Olivier, se retrouvèrent à la tombée de la nuit. Courageux et téméraires, ils surent passer outres les tracas matériels. Patrick ayant sa monture à l’entretien, emprunta l’ancien VTT de Roland et se pourvu de baskets en raison de pédales plates. Mon vélo lui souffrant d’un rayon cassé, il était plus sage de la laisser au chaud. C’est donc équipé intersport que je pris part à cette épopée.

A 21h et ce malgré une bruine persistante, nous effectuons les derniers préparatifs et surtout surtout vérifions nos éclairages. Malgré le souhait de Roland d’aller en marais d’Halatte, nous optons pour Chantilly, Commelles et le pain de sucre. Nous partons donc tous les trois avec frontale, phare de guidon et loupiotte arrière….

Nous passons donc sous les remparts pour rejoindre Brichebay et la forêt. Dès franchissement du seuil des arbres, la nuit noire nous entoura: aucune lune ou étoile pour nous rassurer et nous guider, un ciel noir et des fourrés noirs. Roland après un évitement plus ou moins raté d’une mare au sombre contenu, se fit une première frayeur en s’arrêtant juste avant de passer par dessus une clôture. Après cette première étape, nous arrivons au Château de Chantilly avec toutes ses illuminations.

Au rond point suivant: tentative de selfie avec le Lion. Mais rien à faire la nuit  nous a définitivement enveloppés.

Il faut dire que nous étions tous un tantinet hilares, authentique réaction défensive naturelle face à l’ambiance inquiétante qui régnait dans ces bois. Je vous laisse juger qui était le plus fou de la bande. Sur ce, nous poursuivons jusqu’aux étangs où règne une ambiance de mort: aucun canard, aucun cygne, même pas un petit moustique. Le froid se faisait de plus en plus ressentir quand tout à coup nous fûmes attaqués par le monstre du bois maudit.

Certains croirons reconnaître un faciès familier , mais je vous assure qu’il était absolument hors de question risquer nos vies et nos vélos pour en savoir plus. Affolés par tant d’horreur, nous filâmes nous mettre à l’abri de l’éclairage régnant au Château de la Reine Blanche et surtout du restaurant voisin.

Les convives nous refusant l’entrée et surtout un calva, nous poursuivîmes toujours plus au sud. Après moult errances dans le hameau de Coye, nous entrâmes dans les bois du Pain de Sucre. Et là rien ne va plus. La nuit se fait encore plus noire et le sol encore plus traître. Peinant sur ma monture de fortune sur les sentiers dénivelés, je tente de ne pas perdre mes deux compères. Soudain une bosse de terre plus abrupte que les précédentes arrive sous ma roue. Voulant absolument préserver ma chaîne, je câle et tombe sur le côté …. dans un trou raviné par l’eau de pluie. Je suis accueilli au sol par un bruit argileux et gras. Aussitôt des ronces m’attaquent et se mettent à pousser pour ligoter mon vélo. Après une lutte acharnée, je parviens finalement à repartir.

Un peu plus loin à l’occasion d’un chemin cahoteux, mon phare se fait la malle. Je le retrouve et grâce à Roland le refixe, pour m’apercevoir qu’il ne marche déjà plus. La batterie est déjà déchargée. Patrick me prête alors l’un de ses deux phares et nous voilà repartis, ou presque. Tentant de repartir transmission toute à droite, je suis tombé de nouveau stupidement sur bas côté.

Je peux vous dire qu’avec un éclairage insuffisant, il est désormais prouvé que faire du vélo dans les bois la nuit c’est compliqué. Heureusement à trois cela fait trois plus d’éclairage. Après toutes ces péripéties, nous décidons de rentrer par le GR.

A Senlis, nous sommes recueillis par Corinne . Tout boueux que nous étions, Patrick nous offre une bière, puis une seconde, le temps de conter nos aventures. Merci Patrick pour ce sympathique apéro de Minuit.

Allez, ce n’est pas grave, la prochaine fois vous pourrez nous accompagner pour de nouvelles péripéties.

Rendez-vous dimanche 7h30 au square pour un départ groupé vers Baron. Espérons que Sylvie n’aura pas été croquée d’ici par le Monstre des Bois Maudits.